L’appareil génital et la partie terminale de l’urètre sont colonisés par une flore bactérienne, dite commensale, dont le rôle est de protéger l’organisme contre les agressions par des agents pathogènes.1 Chez la femme, la flore vaginale est riche en bactéries anaérobies et sa composition évolue en fonction de l’âge. De la puberté à la ménopause, les lactobacilles sont largement prédominants et assurent le maintien d’un pH acide, empêchant ainsi la multiplications d’autres bactéries., D’autres modifications de l’équilibre de la flore commensale peuvent être à l’origine de certaines maladies,comme les infections urinaires.1
L’arbre urinaire est normalement stérile, à l’exception des derniers centimètres de l’urètre qui contient une flore diverse reflétant à la fois la flore digestive (entérobactéries, streptocoques, anaérobies) et la flore cutanée (staphylocoques, corynébactéries) et la flore génitale (lactobacilles chez la femme)3. Une infection urinaire correspond à l’agression d’un tissu par un (ou plusieurs) micro-organisme. Lorsque cette infection est localisée au niveau de la vessie on parle de cystite, lorsqu’elle atteint le rein, on parle de pyélonéphrite.3
Le germe le plus fréquemment retrouvé dans les infections des voies urinaires est Escherichia coli.