La bouche, comme toutes les surfaces de l’organisme est colonisée par une flore bactérienne, dite commensale, dont le rôle est de les protéger contre des invasions par des agents pathogènes.1
Cette flore n’est pas pathogène mais peut le devenir dans certaines circonstances, lorsque les bactéries sont déplacées vers des zones habituellement stériles (suite à une blessure, une chirurgie…) ou lorsqu’elles se multiplient à la surface d’un corps étranger…1
Deux types de flores coexistent, la flore supra-gingivale et la flore sous-gingivale, vivant en parfait équilibre. En cas de modification de cet équilibre, un risque de pathologies bucco-dentaires peut apparaître. La flore supra-gingivale est alors à l’origine de la déminéralisation acide des tissus durs dentaires, tandis que la flore sous-gingivale est responsable des pathologies du parodonte. 2
Les caries dentaires et les maladies parodontales sont des maladies infectieuses qui surviennent lors du déséquilibre de l’activité bactérienne de l’écosystème buccal.2
La plupart des infections dentaires sont dues aux bactéries anaérobies. Les espèces les plus fréquemment impliquées sont : Prevotella intermedia, Porphyromonas gingivalis, Tannerella forsythensis, Campylobacter rectus, Eubacterium species, Fusobacterium nucleatum et Peptostreptococcus micros.1
Mais dans ce type d’infections, les antibiotiques sont réservés à des situations peu fréquentes, le traitement des foyers infectieux est le plus souvent non médicamenteux. L’hygiène orale revet un caractère fondamental dans la prévention des infections en médecine bucco-dentaire.3