Staphylococcus aureus (Staphylocoque doré)
Classification :
Forme : cocci
Gram: positif
Culture : aérobie-anaérobie facultatif
Genre : Staphylococcus
Espèce : aureus
Nom courant : staphylocoque doré
Morphologie : diplocoques ou amas
Habitat : peau, muqueuses et fosses nasales et le pharynx en majorité2
Staphylococcus aureus, autrement appelé Staphylocoque à coagulase positive, est une bactérie à gram positif.
C’est un coccus, de forme arrondie, qui se présente sous la forme de diplocoques (des coccis associés par deux) ou sous la forme d’amas ayant la forme de grappes de raisin. 1
Pouvoir pathogène et mode de transmission :
Son réservoir naturel est l’homme.1
Staphylococcus aureus est très fréquent à l’état commensal et pathogène. En effet, très rapidement après la naissance, il colonise la peau, le tube digestif et la région périnéale des nouveaux nés. Il est également très présent au niveau des fosses nasales et des mains.1
Mais il peut devenir pathogène et être responsable d’infections cutanées : furoncles, panaris, abcès, impétigo… Et de certaines infections ORL : angines, otites, sinusites… En milieu hospitalier, il est impliqué dans les infections nosocomiales, pouvant être graves. Staphylococcus aureus peut aussi être responsable d’intoxications alimentaires.1
Il se transmet par les mains ou par voie oro-pharyngée, peut ainsi diffuser son mode épidémique dans les maternités, les écoles, les crèches. Pouvant survivre dans le milieu extérieur, il peut être retrouvé sur la literie, dans le matériel médical à l’hôpital, ce qui amplifie les phénomènes de transmission.
Epidémiologie :
Staphylococcus aureus a été isolé chez 30 à 50 % des sujets sains.1
Résistance aux antibiotiques2 :

Staphylococcus aureus fait l’objet d’une surveillance particulière en ce qui concerne les souches résistantes à la méticilline, les SARM, fréquemment impliquées dans les infections nosocomiales.2
Le suivi des règles d’hygiène a contribué à diminuer de manière considérable la prévalence des patients infectés par SARM. En effet, on observe une diminution de 50% entre 2006 et 2012.
Avec une incidence moyenne de SARM de 17,1%, la France se situe juste en dessous de la moyenne européenne qui est de 18,0%.
Néanmoins, cette diminution est moins importante que celle observée dans d’autres pays d’Europe. En effet, la France se situait à la 18e position en 2005 et est à la même place aujourd’hui.
On observe un gradient nord sud très marqué concernant l’incidence des SARM : moins de 1% dans les pays du Nord, entre 5 et 20% dans les pays d’Europe centrale et supérieure à 25% dans les pays du sud.
Voir notre dossier sur l’émergence des résistances aux antibiotiques
- JP. Flandrois. Bactériologie Médicale. Coll Azay. Puf. 2000.
- Staphylococcus aureus. Fiche INVS